mercredi 27 avril 2011

La répression frappe encore

L'artiste à la renommée internationale et très controversé Ai Wei Wei a été interpellé à l'aéroport de Pékin alors qu'il se rendait à Hong-Kong le 3 avril dernier. Cette interpellation survient dans la lignée de nombreuses autres arrestations depuis février. En cause: la révolution du jasmin et la peur du gouvernement chinois de voir naître sur son territoire des mouvements de contestations aussi importants que ceux qui sont apparus dans les pays du Maghreb.

Après avoir renforcé ses dispositifs de sécurité, la Chine anticipe tous les troubles qui pourraient surgir. C'est ainsi que depuis 3 mois, environ 200 personnes auraient été arrêtées ou sont portées disparues. 

Le gouvernement chinois  a justifié l'arrestation de l'artiste par des "délits économiques". Pourtant chacun sait que l'oeuvre de Wei Wei et ses occupations sont les principales causes de son interpellation. 

L'artiste jouit d'une renommée internationale, et avait auparavant offert des interviews à des quotidiens occidentaux où il attaquait férocement le pouvoir politique chinois. Dans les années 80, il avait passé une dizaine d'années aux Etats-Unis. Cet artiste est connu pour des expositions grandioses, comme celle exposée au Tate Modern à Londres, ou encore, et la plus impressionnante, le stade des JO de Pékin.



Son implication dans les causes humanitaires posaient aussi problème pour le gouvernement, comme son projet d'enquête du tremblement de terre du Sichuan. Il avait voulu relever les noms des enfants disparus lors de l'effondrement d'un établissement scolaires en 2008, et confronter ses résultats à ceux du gouvernement. 

Les pays occidentaux ont commencé à réagir, mais le mécanisme de la presse officielle chinoise  a été mis en route. L'Occident y est accusé d'ingérence dans les affaires intérieures chinoises et accusé de remettre en question la souveraineté de la Chine au nom des droits de l'Homme. 

Pour des experts, la répression qui frappe le pays s'apparente à celle de la place Tiananmen de 1989, à la différence près que l'actuelle est plus discrète et plus lente.

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