mercredi 8 juin 2011

Tian'anmen : l'argent ne suffira pas pour oublier...

Depuis la révolution du jasmin et toutes les autres qui en ont découlé dans le monde arabe, la Chine se soucie du risque de contagion éventuel. Les arrestations arbitraires se sont multipliées et ont atteint des quantités similaires à celles perpétrées lors de la période des révoltes de Tian'anmen Square dites "le printemps de Pékin". 

Depuis le  4 juin dernier, cela fait maintenant 22 ans, que de nombreuses jeunes victimes perdirent la vie. C'est dans ce contexte, que pour le première fois, une famille s'est vue proposé une certaine somme d'argent en vue de dédommagements mais elle a bien évidemment refusé. 

De l'argent donc, mais pas d'excuses. Présenter des excuses mettrait sans doute en péril la domination du gouvernement sur les idées et opinions, et par conséquent le pouvoir du parti unique. 

Du côté des autres familles, depuis 1995, un groupe appelé "les mères de Tian'anmen", regroupant des familles des victimes,  se battent pour obtenir des compensations  et une reddition de comptes de la part du gouvernement. 

Mais le pouvoir refuse de rendre public la tragédie, la qualifiant de "simple incident politique". Le " 4 juin" reste une date censurée sur le web et aucune référence de l'évènement n'est visible dans la presse. 

Lendemain des manifestations sur Tian'anmen Square

Le groupe des familles a désormais publier une liste de 203 noms, correspondant aux noms des  victimes de cette  journée sanglante, où selon eux, des preuves formelles sont à disposition.

Cette longue énumération n'est pourtant pas exhaustive, mais l'absence de preuves tangibles empêchent de prouver le contraire. Leur combat devra encore perdurer, alors que la commémoration de l'évènement ne peut toujours se tenir qu'à Hong-Kong.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire