mercredi 24 août 2011

Dirty Laundry: des marques empoisonnées

L'ONG Greenpeace a annoncé que plusieurs  marques internationales de vêtements, pour la plupart fabriqués en Chine, contiennent des produits toxiques. Cette alerte concernent des marques comme  Uniqlo, Adidas, Lacoste, Calvin Klein, Converse ou encore Ralph Lauren. 
Le rapport Dirty Laundry 2, présenté lors d'une conférence de presse à Pékin mentionne en particulier les éthoxylates de nonylphénol, présents dans la majorité des échantillons analysés. 

Ce produit toxique est utilisé comme détergent en industrie et dans la production de textiles naturels et synthétiques. Une fois déversé dans les égouts, c'est là qu'il devient dangereux. 
La toxicité entraîne des dérèglements hormonaux, en contaminant la chaîne alimentaire, il s'attaque aux organismes vivants et bouleverse les systèmes de reproduction.

Si lors de la fabrication des vêtements, ces produits toxiques se retrouvent dans les fleuves des pays de production, chez nous, c'est à travers les eaux usées des machines à laver qu'il circule et se répand. Chacun d'entre nous, peu importe notre position sur la planète, est donc concerné par les dangers de ce produit. 
Schéma du rapport de Greenpeace sur le processus toxique de fabrication des vêtements

Le mois dernier, un premier rapport avait été publié par Greenpeace démontrant comment des grandes marques comme Nike et Puma polluaient des fleuves en Chine. Ces derniers s'étaient engagés alors à éliminer des processus les substances chimiques pour 2020...le temps de polluer encore longtemps les cours d'eau chinois considérés comme étant parmi les plus affectés au monde. 

En effet, environ 70 % d'entre eux seraient touchés à des degrés différents.
Un des plus marqué n'est sans aucun doute le Yantze, où depuis les années 70, des industries ont élu domicile sur ses rives. Aujourd'hui, cette zone économique rapporte 40% du PNB mais contribue également aux déséquilibres de l'environnement naturel de la rivière.
Processus de contamination des organismes vivants dans le fleuve du Yantze
Les règlements sur les procédures à suivre quant au rejet des eaux toxiques existent mais le manque de personnel, la corruption et les industriels appliquants les règles uniquement en cas de contrôle, entraînent un non-respect de l'application des normes obligatoires.  




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