lundi 4 juillet 2011

Une possible extension des Printemps arabes à la Chine?

La révolution du jasmin qui avait secoué la Tunisie au mois de décembre dernier et aboutit au départ du président Ben Ali a eu un retentissement mondial. Après s'être étendue à d'autres pays arabes comme l'Egypte, la Lybie et le Yemen, une tentative de soulèvement a également eu lieu en Chine. 

Mais dans un pays où seules les manifestations organisées par le parti sont permises, un rassemblement protestataire paraît illusoire. 

Tout a commencé avec un message sur Internet qui a circulé via les réseaux sociaux où les Chinois étaient appelés à descendre dans les rues et manifester en faveur de plus d'égalité et de justice le 20 février. 

Malgré une circulation assez vaste de cet appel, la mobilisation était plutôt faible, compte tenu de l'importance de la population chinoise: seulement une centaine de personnes seraient descendues dans les rues. 

Le gouvernement, sur le qui-vive, avait par ailleurs pris ses dispositions, que se soit pour un contrôle plus strict d'Internet ou un déploiement de forces de sécurité. Le site "Boxun" d'où était parti le message initial a été victime de plusieurs attaques informatiques tandis que les mots "demain" et "jasmin" ont été bloqué sur les réseaux. Des défenseurs des droits de l'Homme ont soit disparu, soit été assigné à résidence. 

Du coté des médias, des appels au calme sont lancés à la population qui est priée de rester pacifiste et calme afin d'éviter le chaos comme le précise le quotidien pékinois Rejing Bigao. L'information sur les révoltes arabes est d'ailleurs très limitée, et quasi inexistantes pour les faits se déroulant en Libye. Une place importante est dévolue au rapatriement des travailleurs chinois en Libye et aux inquiétudes économiques.

Le gouvernement chinois a donc mis en place les principaux outils permettant de contenir une population en révolté: la censure et l'utilisation de la force  découragent les chinois déjà très surveillés. 

En Tunisie, l'effet de surprise a joué sur la rapidité avec laquelle Ben Ali a quitté le pouvoir. En Chine, avec un gouvernement omniprésent et une surveillance permanente des moindres mouvements qui surviennent sur la Toile, un effet de surprise n'est simplement pas possible.

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