vendredi 15 juillet 2011

Marée noire tenue secrète

Une fuite de pétrole survenue dans le Golfe de Bohai, de la plateforme Penglai B, dans le nord de la Chine, a été rendue publique  récemment alors que le premier accident était survenu le 4 juin dernier. Un mois après, les médias chinois ont commencé à obtenir de l'information qui restait malgré tout très incomplète. Aujourd'hui, c'est 84O km2 d'eau qui est pollué, a annoncé le Bureau National des Affaires Maritimes ( SOA ),  dans une mer fermée,  aggravant les risques pour la santé et l'environnement marin, tandis que la qualité de l'eau est dégradée sur un périmètre de 3200 km2 autour de cette zone.



 La plateforme pétrolière gérée conjointement par l'américain Conocophillips et la société étatique chinoise Chinese National Off-shore Company pourrait se voir demander une compensation de la part du Bureau National des Affaires Maritimes.
Le 1er incident, survenu le 4 juin, était observable sous-forme d' une infiltration dans les fonds marins qui avait  été constatée près de la plateforme Penglai B. Selon Conocophilipps, des mécanismes en vue de contenir la fuite de pétrole ont rapidement été mis en place. Le 17 juin, un deuxième incident est constaté. Du pétrole et des bulles de gaz ont été observé aux alentours de la plateforme C, pas très éloignée de la plateforme B. La fuite fut arrêtée selon la firme américaine, dans les 48 heures qui suivirent le constat de la fuite,  par un processus impliquant une pose de ciment.
Pourtant, le 13 juillet, la SOA, ordonna aux entreprises de cesser leurs activités dans le Golfe du Benghai, afin d'éviter tout nouveau risque de fuite...et en attendant d'élucider les raisons de ces fuites successives. L'extraction de pétrole a donc continuer encore pendant plus d'un mois après la première fuite, de quoi se poser des questions sur la transparence des procédures qui ont été mises en place dans la réparation des dégâts.
De plus, ce n'est pas la première fois que la Chine se trouve confrontée à un problème de marée noire. L'année passée déjà, en mer Jaune, un pipeline avait explosé dans le port de Dalian. Le gouvernement avait déclaré que les règles seraient durcies. Mais en voyant le scénario se répéter moins d'un an après la première catastrophe, l'on se rend à nouveau compte que les questions liées au respect et à la protection de l'environnement ne font pas partie des priorités dans l'agenda gouvernemental.

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